Bitcoin persona non grata en Norvège ? Alors que le pays est en proie à une crise énergétique importante, le gouvernement norvégien envisage d’interdire temporairement le minage de bitcoins. Cette décision vise à libérer des ressources énergétiques pour d’autres secteurs, alors même que les coûts de l’électricité continuent de grimper en flèche. Le minage de BTC pourrait donc être mis en pause dans ce pays scandinave dès l’automne prochain, sous la pression des autorités travaillistes au pouvoir.
- La Norvège a envisagé d’interdire temporairement le minage de bitcoins pour libérer des ressources énergétiques face à une crise énergétique historique.
- Le gouvernement norvégien a annoncé une enquête pour évaluer l’impact énergétique du minage de cryptomonnaies, en soulignant les nuisances sonores et l’insuffisance des bénéfices économiques locaux.
Le minage de Bitcoin dans le viseur du gouvernement norvégien
Face à une crise énergétique croissante, la Norvège envisage donc un moratoire sur le minage de Bitcoin. Le gouvernement a ainsi annoncé qu’une enquête serait menée cet automne pour évaluer l’impact énergétique de cette activité toujours controversée. Selon les autorités, la loi norvégienne sur la planification et la construction leur permettrait d’imposer une telle interdiction si nécessaire.
« Il est incertain de savoir à quel point le minage de cryptomonnaies deviendra un problème en Norvège à l’avenir », a déclaré le gouvernement dans un communiqué. Cette décision intervient alors que la guerre en Ukraine et les sanctions contre la Russie ont perturbé l’approvisionnement en énergie de l’Europe, faisant grimper les prix de l’électricité.
Une réponse à la crise énergétique et un choix politique fort
Outre la consommation d’énergie, le minage de bitcoins est également critiqué pour les nuisances sonores qu’il génère et dans ce même pays, des habitants ont déjà demandé la fermeture de certaines installations de minage en raison du bruit incessant des machines.
Concernant les restrictions du minage, la Norvège ne serait pas le premier pays à envisager une telle mesure. En janvier dernier, la Russie avait déjà imposé des restrictions similaires dans 10 régions pour réduire les risques de pannes de courant.
Le gouvernement norvégien estime qu’utiliser de l’énergie pour miner des bitcoins n’est pas satisfaisant, car cela crée « peu d’emplois et de revenus pour les communautés locales ». Les autorités préfèreraient donc se tourner vers d’autres activités comme « des centres de données à vocation sociale », comme l’a affirmé la ministre de la Numérisation et de l’Administration publique, Karianne Tung. On voit bien dans cette situation qu’il ne s’agit pas seulement d’une question énergétique, mais aussi et surtout d’une décision politique.
On verra à l’automne si les travaillistes norvégiens mettent leurs menaces à exécution et s’ils coupent l’électricité pour les mineurs de bitcoins qui sont, une fois de plus, montrés du doigt pour leur consommation excessive d’énergie. Mais après tout, il est du ressort des autorités démocratiquement élues de déterminer comment sont utilisées les ressources énergétiques de leur pays.
